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Se préparer à l’annonce de son autisme

Vaste sujet ici ... quand on découvre qu'on est concernés par l'autisme, il y a d'abord toute une phase d'acceptation individuelle (dont je vous avais parlé ici) ... mais on ne parle que très rarement de l'épreuve d'en parler à ses proches et surtout des réactions qu'ils peuvent avoir.


Est ce qu'on DOIT le dire ?


Ici, les avis divergent. Certains diront que non, que ça doit être une caractéristique personnelle qui risque de changer le regard des autres sur vous. D'autres pensent que c'est une fierté dont il ne faut surtout pas avoir honte. Mais ce que pensent les autres, au final ... on s'en fiche pas mal.


Une fois votre phase d'acceptation terminée, le diagnostic bien accepté : prenez le temps de la réflexion. Avez vous envie de partager cela avec vos proches ? Est ce que le fait qu'ils le sachent facilitera votre vie et certains déclencheurs ? Bref : questionnez vous sur vos envies et / ou besoins.


Et rappelez vous qu'il n'y a aucune idéologie, aucune règle, et que la seule chose qui compte c'est VOTRE façon d'aborder la chose.


Alors à quoi s'attendre venant de vos proches ?


Le déni 🤦🏼‍♀️


Tout en haut de la liste des réactions possibles, il y a le déni. Les "Oh ! Mais non enfin tu n'as pas l'air autiste" ou "C'est pas possible, tu as des amis !"


Face au déni : ne vous épuisez pas à argumenter. L'enjeu ici n'est pas de creer un débat sur si oui ou non vous êtes autiste, mais juste les informer. Des professionnels de la santé vous ont confirmé ce TSA, vous n'avez pas à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Ramenez juste vos proches à ce fait : "les gens qui ont posé ce diagnostic sont experts en la matière, c'est impossible qu'ils se trompent".


Point final.


Limitez votre frustration et votre fatigue. Si vous étiez diabétiques, vous ne mangeriez pas 800 Kinder Bueno pour prouver que ça peut potentiellement vous déclencher un coma diabétique. Pareil ici.


En ne rentrant pas dans le jeu d'argumenter et de prouver, vous obligez vos proches à vivre leur déni de façon individuelle et sans vous y impliquer. Et exactement comme vous suite au diagnostic, ils finiront par sortir du déni.


Le minimisateur coupable 😛


Ce profil de proches est aussi plutôt répandu. C'est un mélange assez désagréable de minimisation excessive de vos difficultés de façon à éluder leur propre culpabilité de ne pas avoir su vous accompagner sur la voie du TSA plus tôt.


Ça peut se traduire par des "On est tous un peu autistes", "Tu te caches derrière une étiquette pour ne pas faire d'efforts" ou alors cette petite pépite : "C'est une erreur, tu étais parfaitement normal enfant".


Encore une fois, l'enjeu n'est pas de convaincre qui que ce soit, ni de faire une psychothérapie complète de votre proche. S'il se sent coupable, ou responsable, minimiser vos difficultés n'est pas la solution, et surtout : cela ne vous concerne pas.


Les décisions qu'ils ont prises ou pas vous concernant par le passé ne sont en rien votre responsabilité.


Réagissez calmement, en ramenant encore à l'autorité des professionnels de santé. Puis, vous avez le choix de soit sécuriser votre proche :"c'est assez logique que vous n'ayez rien vu, l'autisme est assez mal connu et détecté" ou alors de ne pas dorloter leur culpabilité en disant : "que tu te sentes coupable, responsable ou dans le déni ne change rien à la réalité neurologique dans mon cerveau".


Dans tous les cas : c'est votre sérénité qui est à prioriser.


Préparez un ordre du jour 🤓


Ok, ok ... peut être pas sur papier ni à parapher en deux exemplaires, mais tout de même un plan de ce que vous avez besoin qu'ils entendent.


Listez les choses concrètes que vos proches ont besoin d'entendre pour vous faciliter les choses et surtout ne pas vous mettre en difficulté.


Ex : "Quand vous m'invitez à déjeuner, c'est important pour m'ois de savoir ce qu'on va manger, ou de pouvoir m'amener mon propre repas. Ce n'est pas contre vous, ou que je suis difficile, mais juste lié à mon cerveau et son hypervigilence vis à vis de la nourriture"


Ou alors : "Quand on prévoit une sortie, il est possible que je ne vienne pas ou que j'annule au dernier moment si jamais je sens qu'une crise approche"


Arrivez préparés à leur expliquer quoi faire pour vous aider au mieux.


Et le conseil bonus ?

Ne vous mettez AUCUNE pression. Ne sur anticipez pas une réaction (ni positive, ni négative), et visualisez seulement les aménagements que vous souhaiteriez mettre en place avec ces proches.

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