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Que se passe-t-il après le diagnostic ?


Une fois que vous avez pris conscience que vous êtes concernés par le TSA (via un diagnostic officiel ou un pré diagnostic avec un thérapeute spécialisé), il est possible que vous traversiez un certain nombre de phases.


Ces phases sont tout à fait normales, et bien qu'un peu impressionantes pour certaines, elles constituent des étapes clefs vers une meilleure acceptation de vous même et une meilleure compréhension de votre mode de fonctionnement.


Et comme toujours ... Il y a autant d'autismes que d'autistes, alors il est possible que vous en traversiez 1, 2, toutes ou même zéro.


La phase de déni

"Non mais de toute façon ça va rien changer", "Je vais quand même pouvoir tout faire comme avant et comme tout le monde" ... Quelques unes des pensées typiques en phase de déni. On minimise les difficultés subies jusqu'au diagnostic, en se disant qu'avant on arrivait à sortir dans les boutiques (par exemple), et qu'on continuera à le faire.


Pour certains, cette phase de déni prend aussi la forme d'une remise en doute du diagnostic en lui même, en cherchant des explications farfelues pour cette erreur (Trauma complexe avec amnésie traumatique totale par exemple ...) ... Bref : votre psyché va chercher tous les moyens possibles de nier soit les difficultés de l'autisme, soit l'autisme en lui même.


Quoi faire ? Rien. Essayez de prendre conscience que c'est une forme de déni que vous vivez, mais autorisez vous à la vivre en entier. À faire toutes les recherches nécessaires, toutes les remises en question qui vous semblent appropriées. Tout simplement parce que cette phase vous confortera à terme dans l'acceptation de votre autisme.


La phase de flashback

Vous allez commencer à ressasser votre passé, et y découvrir des indices parfois très gros de votre autisme. Cette phase sera d'autant plus brutale si vous avez été diagnostiqués tardivement.

Au programme ? Un passage en revue de toutes les difficultés vécues qui étaient liées à l'autisme, et parfois même un sentiment d'injustice vis à vis des fois où vous avez subi le jugement des autres alors que c'était votre TSA qui s'exprimait.


Quoi faire ? Utilisez cette phase comme une aubaine. Notez ces souvenirs à chaque fois qu'ils vous viennent, et réécrivez les. Si on vous avez jugé négativement : réécrivez une autre conclusion sur vous même. Ce sera une occasion de travailler sur votre estime de vous même et corriger des fausses croyances que l'absence de diagnostic avait créées.


La phase de colère


Et bien souvent c'est sur vos parents que ça tombe ... Ils n'ont pas vu votre autisme, ils avaient les preuves et n'ont rien vu, rien fait. Et inconsciemment (ou pas d'ailleurs), vous les tenez responsables des souffrances endurées au cours de votre vie à cause de ce TSA non diagnostiqué.


Cette phase est l'une des plus pénibles à passer, parce qu'elle vous plonge dans les rapports familiaux, les injustices subies et la rancœur éventuelle que vous avez pu accumuler envers votre famille pour d'autres sujets que le TSA.


Quoi faire ? Ne pas tout mélanger. Si vous en voulez à votre famille pour des raisons externes au TSA, parlez leur en, mais à un moment où votre vie sera plus apaisée. Sur le sujet de l'autisme : abordez le comme un coming out. Rien ne vous oblige à en parler de suite, ou à en parler tout court. Ce qui compte c'est que vous vous sentiez assez sereins pour accepter la réaction de vos proches quelle qu'elle soit. Et pour vos griefs ? Assurez vous d'y avoir suffisamment réfléchi pour les verbaliser de façon constructive et apaisée.

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