À force d'entendre parler de l'autisme, vous commencez à vous demander si cela vous correspond ? Voici quelques pistes de réflexions en plus des critères diagnostics officiels.
Une sensorialité exacerbée
Même s'il ne faut surtout pas réduire l'autisme à la sphère du sensoriel, cela peut être une bonne première piste de réflexion.
Remarquez vous des textures qui vous posent soucis ? Étiquettes de vêtement ? Ou même des choses qui vous rebutent particulièrement ?
Par exemple, beaucoup d'autistes disent que faire la vaisselle d'une cuillère remplie de pâte à tartiner les dégoûtent énormément. L'idée d'une texture pâteuse, avec de l'eau, et le fait d'avoir les mains sales.
Si les odeurs, les bruits, les lumières ou même le toucher peuvent vous procurer des réactions ou émotions qui vous paraissent plus intense que votre entourage : c'est un point d'observation qui peut faire penser au TSA.
La surprise / L'interruption.
Imaginez vous tranquille chez vous, au calme, en train de faire une activité ou poursuivre un intérêt spécifique que vous aimez. Imaginez que vous avez prévu de faire cette activité pendant encore 2h. Et là, patatras ; un ami tape à votre porte pour vous proposer de sortir aller faire un tour.
Cet exercice de pensée est très révélateur. Les profils concernés par le TSA auront une réaction presque épidermique, d'aversion. L'idée qu'une routine, ou une activité dans laquelle ils se sont projetés pour un certain temps soit interrompue suscite plus qu'un agacement, un sentiment proche de l'angoisse.
La pensée rigide
C'est là encore un trait qui a tendance à être présent d'un bout du spectre à l'autre. La pensée rigide. Alors bien moins austère et fermée que son nom lnindique la pensée rigide peut prendre plusieurs formes.
L'attrait pour la justesse. Si un sujet vous tient particulièrement à cœur, que vous savez beaucoup de choses dans ce domaine, et que quelqu'un dit une fausse information : vous ressentez un besoin intense de corriger.
Exemple : on a réussi à photographier l'intérieur d'un trou noir 😱
C'est le genre de cas de figure où un autiste luttera contre le' vie de corriger. Pas pour prouver qu'il sait, pour étaler sa culture, ou briller ... mais simplement parce qu'une information qu'il sait fausse doit être corrigée.
Les idées arrêtées : certaines personnes autistes auront une notion très forte de ce qu'il faut faire dans telle ou telle situation et auront beaucoup de mal à concevoir qu'on puisse faire autrement.
Exemple : une patiente estimait qu'elle devait faire les petits pots de son bébé. Elle ne jugeait pas négativement ceux qui ne le faisaient pas mais estimait qu'elle ne pouvait pas faire autrement.
Résultat ? Une charge mentale monstrueuse et un sentiment d'échec quand elle s'est rendue compte que ce fonctionnement ne serait pas durable.
Mais attention ...
Ces facteurs isolés ne font pas de vous un autiste. Ils servent juste à affiner la réflexion que peuvent amener les critères diagnostics officiels du DSM5 et vous encourager à poursuivre vos recherches sur le sujet s'il s'avère qu'il vous concerne.
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